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Comment tailler votre transformation agile sur mesure ?

« La culture mange la stratégie au petit-déjeuner ! » Cette phrase très célèbre de Peter Drucker, écrivain spécialisé dans le management, illustre à merveille une constante de toutes les transformations : elles échouent inévitablement si l’on ne tient pas compte de la culture de l’organisation. Découvrez comment adapter votre transformation agile à votre contexte.

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Faire de l’agile ou être agile ?

De très nombreuses organisations en France et dans le monde adoptent l’agilité à différentes échelles de l’entreprise. Sont-elles néanmoins devenues pour autant plus agiles, plus performantes, plus fiables ou plus résilientes ?

1/ Faire ou Être agile, quelle importance ?

« Faire » de l’agile, est relativement simple, il suffit de choisir une méthode ou un framework du marché, d’identifier les personnes amenées à jouer les rôles nécessaires et de lancer les premières cérémonies agiles.

Par exemple avec Scrum, vous identifiez vos Product Owner, Scrum Master et Team Member puis lancez vos cérémonies de Sprint Planning, Daily Scrum Meetings, Backlog Refinements, Sprint Review et Sprint Retrospective et vous voilà à « faire » de l’agile.

Pour autant, les comportements de vos collaborateurs ont-ils fondamentalement changé ? Avez-vous amélioré la performance de votre organisation ? Avez-vous amélioré la collaboration, la synchronisation et l’alignement ? L’information est-elle transparente et partagée par tous ?

Vous allez constater dans le meilleur des cas une amélioration de la performance de vos équipes, mais allez passer à côté du gain réel proposé par l’agile qui repose plus sur un changement de dynamique interpersonnelle que sur de la méthode.

En effet, pour améliorer la performance de votre organisation, il ne vous suffit pas de « Faire » de l’agile. Il faut réellement que tous vos acteurs impliqués comprennent l’intention derrière chaque rôle, chaque cérémonie, chaque interaction et ajustent leurs comportements à la fois individuels et d’équipe vers cette intention. C’est à cette condition que vous basculez de « Faire » de l’agile à « Être » agile et que vous ancrez durablement ce changement dans l’esprit collectif.

2/ L’essence de l’agilité, un profond changement culturel et comportemental

« Être » agile est essentiellement un changement de comportement individuel et collectif et un changement de culture. Changer de culture ne se fait qu’en ancrant de nouvelles habitudes et s’avère donc bien plus long que de « Faire » de l’agile.

L’agilité repose sur des marqueurs culturels forts : l’esprit d’équipe, la collaboration, le développement humain, le partage du sens, la transparence, l’alignement, l’orientation client ou encore la conscience de la valeur apportée. Cette culture requiert d’améliorer la collaboration, la synchronisation et la pédagogie auprès de vos collaborateurs impliqués et de leur environnement direct.

Pour vos équipes, cela passe aussi par une réelle prise d’autonomie et de responsabilité sur leur travail. Tout le monde n’appréciera d’ailleurs pas forcément cette responsabilité proposée. Pour vos managers un lâcher prise et une dimension humaine plus forte.

Au-delà de ses changements culturels et comportementaux, pour être agile, vous devez comprendre le sens du produit que vous cherchez à construire et l’intention derrière chaque cérémonie des pratiques agiles que vous employez ?.

Par exemple, le Daily Scrum Meeting, qui ne dure que 15min et dont les 3 questions rituelles sont très simples, est certes une vraie opportunité de découvrir et traiter les blocages potentiels de l’équipe, mais c’est aussi un vrai acte d’engagement quotidien de l’équipe sur ses travaux de la journée. Ce n’est certainement pas une cérémonie de reporting ni de contrôle de l’avancement de l’équipe, qui est pourtant le travers que l’on constate régulièrement.

Autre exemple, le Sprint Planning est aussi une cérémonie d’engagement collectif de l’équipe sur un backlog sur la base d’une vision et de priorités exposées par le Product Owner. Ce n’est pas une distribution de tâches à des individus, une obligation à faire l’intégralité du backlog ou l’engagement de faire un exploit individuel pour réaliser une Story ou une autre.

Les travers sur toutes les cérémonies sont nombreux et souvent issus de la culture initiale de l’organisation qui peut être plus portée sur le contrôle ou l’exploit individuel par exemple.

Peter Drucker, auteur renommé sur le management, nous dit que “La culture mange la stratégie au petit déjeuner”. Vous pouvez effectivement mettre en place toutes les cérémonies agiles que vous voulez, tant que les comportements de vos collaborateurs n’ont pas changé pour que vos équipes se concentrent sur la finalité et pas uniquement la forme, vous n’aurez que l’apparence d’agilité et n’obtiendrez au final pas grand-chose de bien différents de vos modes de travail existants.

3/ Quels bénéfices pour votre organisation et vos collaborateurs

« Être » agile va largement améliorer la motivation intrinsèque de tous, qui vont trouver un sens dans leurs actions, une responsabilité ou encore une autonomie qu’ils n’avaient pas forcément. Cette motivation est pour beaucoup le moteur de l’efficacité, de l’engagement et de la qualité.

Pour l’organisation c’est un processus plus fiable délivrant plus rapidement des produits de meilleure qualité que vous allez obtenir et donc des clients ou usagers plus satisfaits au final.

Attention néanmoins à un point, pour tirer pleinement le bénéfice de l’agile, il faut que toute votre entreprise se transforme : le marketing sur son approche produit, les RH sur le recrutement et la mesure de la performance, les achats et le juridique sur les modalités de sourcing et de contractualisation et toute les chaines hiérarchiques existantes.

4/ Où en êtes-vous de votre transformation agile ?

« Faire » ou « Être » agile, comment savoir où vous en êtes ?

Pour changer votre culture et les comportements de vos collaborateurs, vous devez commencer par prendre conscience de votre situation initiale et intégrer cette dimension humaine comme dorsale de votre transformation agile

Concernant la culture, vous pouvez par exemple vous demander : Quels sont les marqueurs culturels forts de votre organisation ? Comment ces marqueurs culturels se marient-ils avec ceux de l’agilité ? Sont-ils compatibles ? Que va-t-il émerger de cette nouvelle culture mélangeant la culture historique de votre organisation et cette culture agile ? Votre culture actuelle est-elle un frein ou un vecteur d’accélération à l’adoption de l’agilité ? Votre culture est-elle homogène dans toute l’entreprise ou bien locale à chaque équipe ?

Exemple 1 :  une organisation dans laquelle la peur d’échouer est très présente ne sera pas à l’aise avec le principe “test and learn” sous-jacent à l’agilité.

Exemple 2 : une organisation hautement hiérarchisée et centralisée aura de vraies difficultés avec la délégation et la responsabilité à accorder aux équipes.

Exemple 3 : une organisation qui érige l’excellence individuelle comme principe de reconnaissance aura du mal à reconnaître l’équipe dans sa globalité comme entité performante. On constate souvent dans ce cas des injonctions contradictoires qui déboussolent les équipiers entre la reconnaissance individuelle issue des modèles d’évaluation annuels et l’attente de collaboration au sein des équipes.

Concernant les comportements, vous pouvez vous demander : Quels sont les comportements dominants de mes collaborateurs ? Comment les évaluer ? Comment votre culture influence-t-elle le comportement de vos collaborateurs ? Ces comportements sont-ils un frein ou une opportunité pour adopter l’agilité ? Comment serait-il souhaitable que ces comportements évoluent ? Comment agir sur ces comportements ?

Pour appréhender cette situation initiale, nous disposons d’une démarche et d’outils d’analyse vous en offrant une lecture simple. Sans cette prise de conscience, il n’est pas possible de changer fondamentalement et d’ajuster votre transformation à votre contexte spécifique. Chaque organisation est en effet unique et sa transformation doit être complètement calée sur ce qu’elle est au départ et souhaite devenir. Sur la base de cette compréhension initiale, nous vous proposons un accompagnement mêlant la fois du coaching professionnel et du mentoring de vos personnes clés ou un coaching collectif d’équipe.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter nos offres de conseil et de coaching :

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Des tranchées à l’agilité d’entreprise, IT Expert

Article IT Expert

L’agilité est régulièrement évoquée comme levier de performance globale dans le discours des grands dirigeants du CAC 40. Elle s’inscrit dans les stratégies des grandes entreprises telles qu’Orange, AXA ou le Crédit Mutuel. Mais passer d’une volonté stratégique à une réalité opérationnelle dans toute l’entreprise n’est pas simple. Le management intermédiaire se retrouve souvent perdu face à la transformation à mener et ne sait pas comment décliner opérationnellement cette intention. Vous découvrirez dans cet article comment opérer cet alignement de bout en bout.

Découvrez le nouvel article sur l’agilité d’entreprise publié dans IT Expert.

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L’entreprise agile, l’émergence d’un nouveau levier de performance globale

En agissant sur ses capacités d’innovation, de coopération et d’anticipation, le modèle d’entreprise agile est un levier direct d’amélioration de la performance des entreprises

L’entreprise agile, nouveau modèle pour la performance globale

L’entreprise agile est une entreprise qui apporte des solutions concrètes et personnalisées à ses clients, qui coopère pour améliorer sa compétitivité, qui s’organise pour maîtriser le changement et l’incertitude, et enfin qui se nourrit de la richesse de ses collaborateurs et de son patrimoine informationnel.

En encourageant l’expérimentation, l’entreprise agile inscrit dans ses gènes l’analyse de chemins alternatifs pour développer des solutions qui maximisent sa performance. En acceptant l’échec comme part de l’expérimentation, elle développe l’apprentissage et l’amélioration continue (« fail fast, learn fast »).

En mobilisant par le sens, elle crée l’alignement interne et externe sur une vision mobilisatrice transparente et partagée. Ce partage d’information accroît significativement l’engagement des collaborateurs et leur performance. Dans les modèles plus traditionnels, l’information est conservée par le management, ce qui lui permet d’asseoir son pouvoir. Or, disposer de l’information pertinente au bon moment est un facteur déterminant pour prendre les bonnes décisions au bon niveau. A l’heure de la société de l’information, dissimuler cette information est totalement contre-productif. L’ère de l’information-pouvoir est désormais révolue.

Pour finir de dresser ce portrait, il est important de parler d’humain. L’entreprise agile développe et respecte ses collaborateurs en s’appuyant sur des « managers leaders ». Ceux-ci interviennent auprès de leurs équipes pour libérer les talents de chacun et placer les collaborateurs au centre de la création de valeur.

Certaines entreprises fonctionnent mieux que d’autres. Ce sont celles qui ont en tout premier lieu une performance capable d’assurer leur pérennité. Une performance durable est une performance économique qui s’appuie sur une relation de confiance avec les clients. C’est aussi une performance sociale basée sur la reconnaissance de la valeur des collaborateurs. Et enfin, une performance environnementale qui tient compte de l’impact des activités sur la planète. Ces entreprises adoptent en général une stratégie misant sur le long terme tout en ayant une capacité à anticiper et réagir vite sur le court terme. On constate qu’elles ont une meilleure capacité à s’adapter en cas de turbulences et passent les crises avec plus de sérénité.

Par ses différentes caractéristiques l’organisation en entreprise agile adresse les trois axes de la performance globale. En améliorant la coopération et en créant les conditions nécessaires d’innovation, l’entreprise agile est aussi un gage de pérennité pour les entreprises.

L’innovation, moteur de croissance et de différenciation

De plus en plus, les entreprises sont poussées à trouver de nouveaux relais de croissance pour survivre. Les cas de sociétés, historiquement leaders dans leurs domaines, prises de court par des innovations disruptives sont multiples. Pour anticiper les changements, ces structures peuvent s’appuyer sur deux modèles de croissance complémentaires : la croissance interne – qui repose sur un savant équilibre entre les différents degrés d’innovation, de l’innovation incrémentale à l’innovation de rupture – et la croissance externe. L’innovation est vue comme une condition nécessaire pour assurer une croissance durable de l’organisation et gagner un avantage concurrentiel permettant de se différencier sur le marché.

L’innovation, résultat d’une alchimie complexe au sein de l’entreprise

L’innovation ne se décrète pas, elle doit émerger et s’organiser au moyen d’un modèle opérationnel adapté, d’un certain état d’esprit et surtout d’une culture favorable. L’innovation résulte d’une alchimie entre les individus de l’entreprise. Cette alchimie est elle-même le résultat de facteurs multiples tels que la connaissance acquise, la créativité des individus, leur motivation, la diversité des profils et leurs personnalités. C’est sur ce point que l’agilité peut favoriser l’innovation. En effet, l’agilité catalyse cette alchimie en favorisant la collaboration et la diversité des individus, en renforçant leur motivation par l’autonomie et en introduisant la culture de l’expérimentation et de l’amélioration continue. L’amélioration continue sert ainsi l’innovation incrémentale et les dimensions humaines de l’agilité soutiennent l’innovation de rupture. L’agilité apporte également de l’innovation dans l’organisation, le management et les procédés, créant un terrain fertile pour l’innovation produit.

Ne restez pas sur le bord de la route, adoptez dès maintenant un modèle d’entreprise agile, investir maintenant, c’est se donner les clés pour se différencier de la concurrence et assurer sa pérennité.

Pour aller plus loin, consultez nos offres de conseil et de formation sur l’entreprise agile.

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EDF doit être agile selon son PDG Jean-Bernard Levy

Le PDG d’EDF Jean-Bernard Levy estime que son entreprise doit s’adapter pour être “agile et économe” dans un contexte de concurrence accrue et n’a “plus les moyens” de projets en solitaire.

Démontrant à quel point la capacité à anticiper et à s’adapter à son environnement devient un enjeu majeur pour les entreprises, EDF ouvre la voie de l’agilité à grande échelle, souhaitons qu’elle réussisse et fasse des émules dans les autres grands groupes.

La majorité des grandes entreprises sont sclérosées par leur taille et la lourdeur de leurs processus. L’agilité d’entreprise ouvre la voie vers un nouveau modèle d’organisation basé sur des unités à taille humaines capables de s’organiser selon leur marché et de prendre des décisions réellement adaptées à leur environnement afin d’assurer une performance durable.

Une performance durable est une performance économique qui s’appuie sur une relation de confiance avec les clients. C’est aussi une performance sociale basée sur la reconnaissance de la valeur des collaborateurs. Et enfin, une performance environnementale qui tient compte de l’impact des activités sur la planète.

Les entreprises agiles adoptent en général une stratégie misant sur le long terme tout en ayant une capacité à anticiper et réagir vite sur le court terme. On constate qu’elles ont une meilleure capacité à s’adapter en cas de turbulences et passent les crises avec plus de sérénité. Elles résistent mieux au temps car elles ont une capacité naturelle à s’organiser en réseaux autonomes collaborant pour assurer leur équilibre.

 

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L’agilité d’entreprise, un modèle incontournable pour les startups

Les startups naissent sur une intuition d’innovation : un service ou un produit décalé qui va séduire ses futurs clients. Comment et combien de temps faut-il pour que cette intuition se transforme en un carton commercial capable de porter la startup dans les étoiles ?

L’expérimentation en continue avec l’agilité

La capacité à tester dans des boucles très rapides l’intérêt de ses (futurs) clients est fondamental pour une startup : l’agilité à tous les étages fait partie de ses gènes.

Les pratiques agiles dédiées aux startups ne manquent pas : Lean Canvas, Design Thinking, le lean startup étant la pratique la plus connue. Le principe du Lean startup est simple : on cherche à accélérer le développement des produits en se basant sur une boucle de construction, de mesure et d’apprentissage. A partir d’une première idée, la boucle démarre par la construction d’un produit minimum viable qui est mis à disposition d’un premier panel de clients. On mesure ensuite l’intérêt des clients pour le produit. Sur la base de ces mesures, des enseignements sont tirés, permettant de décider s’il convient de persévérer sur l’idée ou s’il est préférable de l’adapter.

De grands industriels cherchent à reproduire l’agilité des startups en utilisant ce lean starup à l’instar de GE avec son programme Fastworks. Démesuré, ce programme est à l’échelle de GE : 40 000 personnes formées, plus de 300 projets en Lean Startup soutenus par plus de 80 coachs internes. Les résultats sont au rendez-vous. La turbine à gaz 7HA a été développée avec une avance de deux ans par rapport à des moyens traditionnels, pour un coût diminué de 40 %. Le responsable marketing indique que de nombreuses innovations n’auraient jamais vu le jour sans cette nouvelle culture du « fail fast, fail small » qui encourage l’expérimentation.

L’innovation, moteur de la startup, résultat d’une alchimie complexe

Outre l’expérimentation, la startup doit innover or l’innovation ne se décrète pas, elle doit émerger et s’organiser au moyen d’un modèle opérationnel adapté, d’un certain état d’esprit et surtout d’une culture favorable. L’innovation résulte d’une alchimie entre les individus de la startup. Cette alchimie est elle-même le résultat de facteurs multiples tels que la connaissance acquise, la créativité des individus, leur motivation, la diversité des profils et leurs personnalités. C’est sur ce point que l’agilité peut favoriser l’innovation. En effet, l’agilité catalyse cette alchimie en favorisant la collaboration et la diversité des individus, en renforçant leur motivation par l’autonomie et en introduisant la culture de l’expérimentation et de l’amélioration continue. L’amélioration continue sert ainsi l’innovation incrémentale et les dimensions humaines de l’agilité soutiennent l’innovation de rupture. L’agilité apporte également de l’innovation dans l’organisation, le management et les procédés, créant un terrain fertile pour l’innovation produit.

Disposer d’une équipe agile favorise la transformation de l’information en innovation. Cette transformation s’articule autour des cinq « engrenages de l’innovation », tels que qualifiés par Jurgen Appelo dans son ouvrage Management 3.0 : la connaissance, la créativité, la motivation, la diversité et la personnalité.

La connaissance sur laquelle on capitalise en permanence permet aux collaborateurs de profiter des expériences passées, qu’elles soient positives ou négatives. La créativité transforme la connaissance existante en nouvelles idées. La motivation des collaborateurs catalyse leur créativité et leur capacité à transformer les idées en produits ou services pertinents. Les études[1] montrent que des groupes constitués de profils diversifiés (culturellement, intellectuellement, socialement…) apportent à une structure une meilleure capacité d’adaptation et une originalité dans la création. Le partage de valeurs, attributs forts de la personnalité, au sein d’un groupe renforce sa cohésion et sa capacité à se mobiliser.

L’agilité permet ainsi aux startups d’améliorer leurs capacités à expérimenter au plus tôt de nouveaux usages ou produits. Les mécanismes d’aller-retour permettent de valider les hypothèses, de détecter les erreurs rapidement et de « pivoter », c’est-à-dire changer d’orientation.

Au-delà de dynamiser et de sécuriser les projets innovants et les expérimentations, l’agilité en tant que système de valeurs contribue à créer un écosystème favorable à l’adaptation et à la créativité.

En responsabilisant les acteurs et en donnant du sens à leur travail, l’agilité valorise l’humain, une composante clé de l’innovation.

La startup deviendra une entreprise agile

La startup porte en ses gènes un certain nombre de caractéristiques qui si elle les conserve et veille à les cultiver dans la durée lui permettront de devenir une entreprise agile. On constate que l’organisation, les processus et la gouvernance structurellement simple au départ tendent à se compliquer avec la croissance. L’agilité d’entreprise permet de conserver les avantages de la startup en changeant d’échelle.

L’entreprise agile est une entreprise qui apporte des solutions concrètes et personnalisées à ses clients, qui coopère pour améliorer sa compétitivité, qui s’organise pour maîtriser le changement et l’incertitude, et enfin qui se nourrit de la richesse de ses collaborateurs et de son patrimoine informationnel.

Une entreprise agile se démarque des autres par une performance globale basée sur ses capacités à coopérer, anticiper et innover. Sa capacité à coopérer avec son écosystème interne et externe en s’alignant sur un sens commun lui permet d’être en permanence engagée et en ligne avec son marché. Sa capacité à anticiper les événements externes et les conséquences de ses actions et décisions lui permet de ne pas se laisser surprendre et lui évite d’être dans la simple réaction. Enfin, sa capacité à innover de manière juste lui permet de s’améliorer, de faire la différence et de ne changer que ce qui est nécessaire. Cela évite la surenchère inutile d’innovation.

La performance de l’entreprise agile repose sur l’équilibre entre la triple satisfaction de ses clients, de ses collaborateurs et de ses actionnaires. Sa bonne gouvernance dépend ainsi d’un subtil équilibre entre ces trois dimensions.

Une entreprise agile est orientée client, encourage l’innovation par l’expérimentation et en accepte les échecs. C’est une entreprise qui mobilise par le sens, qui développe et respecte ses collaborateurs, et qui fonde ses décisions sur la valeur apportée à sa performance globale.

Fortement orientées clients, les équipes sont en prise directe avec ceux-ci et possèdent toute la latitude pour décider des éléments qui vont accroître leur performance. La valeur apportée à la performance globale est au centre de leur attention.

En encourageant l’expérimentation, l’entreprise agile inscrit dans ses gènes l’analyse de chemins alternatifs pour développer des solutions qui maximisent sa performance. En acceptant l’échec comme part de l’expérimentation, elle développe l’apprentissage et l’amélioration continue (« fail fast, learn fast »).

En mobilisant par le sens, elle crée l’alignement interne et externe sur une vision mobilisatrice transparente et partagée. Ce partage d’information accroît significativement l’engagement des collaborateurs et leur performance. Dans les modèles plus traditionnels, l’information est conservée par le management, ce qui lui permet d’asseoir son pouvoir. Or, disposer de l’information pertinente au bon moment est un facteur déterminant pour prendre les bonnes décisions au bon niveau.

L’agilité accompagne les startups de leur naissance à leur maturité à condition que leur management prenne conscience dès le départ de son importance et sache maintenir cette agilité dans la durée.

Extrait du livre blanc #80PortraitDeStartuper que vous pouvez retrouver en intégralité ici.

[1] Stacey, Ralph D. et.al. Complexity and Management. New York: Routledge, 2000 (a).

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